Vendanger en Géorgie
Chers voyageurs,
Parlons bien, parlons vin ! Nous sommes d’accord pour dire que la France est un exemple en la matière, le vin fait partie de notre culture et de nos coutumes.
Pourtant, on sous-estime un peu trop le pays berceau du vin, avec une culture vinicole de plus de 8000 ans… j’ai nommé la Géorgie !
Oui oui, chers voyageurs, ce petit pays du Caucase dont on entend si peu parler, est d’un grand intérêt pour tous les amateurs de vin (et de gastronomie, mais ne nous égarons pas).
Comme septembre est une période importante pour les viticulteurs, je suis allée passer quelques jours au milieu des vignes, au milieu de belles grappes de raisin. J’ai testé pour vous, les vendanges à la géorgienne.
C’est dans la magnifique région de Kakheti, nichée au coeur des vignes, que j’ai décidé d’élire domicile pendant 4 jours et de travailler avec un vignoble partenaire.
Voici comment ma journée type de vendanges s’est déroulée :
5h30 (du matin évidemment) : Dato, vigneron de l’exploitation, vient me chercher avec son camion. Sur le chemin, des femmes de tout ages sont assises sur des seaux, se levant en apercevant nos phares. Nous nous arrêtons, Dato ouvre les portes arrières du camion et les femmes s’entassent au fur et à mesure, sur deux bancs en bois simplement posés là.
6h30 : Arrivée dans les vignes. Plusieurs camions ont également ramené de la main d’oeuvre. Tout le monde sort, il devait y avoir une quinzaine de femmes dans notre véhicule seul. Chacune récupère un seau, un sécateur et des gants de jardinage. On nous indique une rangée. La cueillette peut commencer.
Deux équipes sont formées et s’occupent d’une rangée différente. Entre ces deux rangées occupées avance un tracteur suivi d’une remorque, qu’on remplira 2 fois dans la matinée.
Tout se fait à la main ! Et tous les cueilleurs, sont en fait des cueilleuses. Seuls quatre hommes sont présents, l’un conduit le tracteur, l’autre est dans la remorque et entasse le raisin et les derniers sont entre les vignes avec nous et récupèrent les seaux pleins pour les passer au second.
L’ambiance est douce et joyeuse. Les femmes discutent gaiement, certaines fredonnent des chants traditionnels pendant que le soleil se lève sur les montagnes au loin.
10h : Pause. Chacune s’assoit sur son seau mis à l’envers, et sort un petit pique nique coincé, avant le départ, entre le tracteur et la remorque. Pendant 20 minutes, chacun se détend, rigole et continue de discuter en mangeant et se désaltérant.
Puis, c’est repartit !
13h30 : Fin de la journée. On ressort de la rangée, afin d’être récupérées par les camions qui nous ont déposées à l’aller. Même schéma, il dépose chaque femme devant chez elle, puis moi.
15h : Après une bonne douche, c’est la sieste. Forcément, c’était physique !
Ces quelques jours en immersion étaient intenses, mais surtout pleins de découverte. Voir la Géorgie sous un autre angle n’est pas donné à tout le monde. Pour le coup, on ne peut pas faire plus « hors des sentiers battus ». La richesses de cette expérience est dans l’accueil et la chaleur des géorgiens, qui ont communiqué avec moi par tous les moyens et m’ont intégrée comme leur amie, presque comme leur fille.
Retrouvez la page dédiée à la Route des vins, avec plus d’informations sur la méthode de vinification ancestrale.
Vous souhaitez connaitre l’immersion totale dans les vendanges géorgiennes ? Nous pouvons organiser ensemble votre voyage, au gré de vos envies, en alternant une journée de vendanges, dégustations de vin et découvertes culturelles ! Contactez-moi